& aussi distinctement, que ce n’est pas à nous, ou à ce qui est en nous le sujet de la pensée, mais à quelque chose hors de nous.
Mais, si nous y voulons chercher l’idée de la grandeur absolue de certains corps, ou même celle de leur grandeur relative & de leur propre figure, nous n’y trouverons que des jugemens fort suspects. Selon qu’un objet sera plus près ou plus loin, les apparences de grandeur & de figure, sous lesquelles il se présentera, seront tout-à-fait différentes.
Il y a donc trois choses à distinguer dans nos sensations. 1 la perception que nous éprouvons. 2 le rapport que nous en faisons à quelque chose hors de nous. 3 le jugement que ce que nous rapportons aux choses leur appartient en effet.
Il n’y a ni erreur, ni obscurité, ni confusion, dans ce qui se passe en nous, non plus que dans le rapport que nous en faisons au dehors. Si nous réfléchissons, par exemple, que nous avons les idées d’une certaine grandeur & d’une certaine figure,