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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/234

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Nous avons remarqué que les récoltes ne sauroient être ni également bonnes, ni également mauvaises, dans toute l’Europe : mais on conçoit qu’il y aura quelquefois des années où elles seront généralement plus abondantes, et que quelquefois aussi il y aura d’autres années où elles le seront généralement moins. Le vrai prix du blé baissera donc, et haussera quelquefois.

Il baissera dans la plus grande abondance générale à proportion que la quantité des blés sera plus grande que la consommation ; et, dans une moindre abondance générale, il haussera à proportion que la quantité des blés se rapprochera de ce qui s’en consomme.

Je dis qu’il haussera dans une moindre abondance générale, et je ne dis pas dans une disette. Car il seroit bien extraordinaire qu’il y eût de mauvaises années pour l’Europe entière. Il peut seulement y en avoir de meilleures les unes que les autres ; et ce sont ces meilleures