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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/235

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années qui feront baisser le prix du blé.

L’Europe, si toutes ces provinces commerçoient librement les unes avec les autres, récolteroit, années communes, autant de grains qu’elle en consomme, parce que la culture se régleroit sur la consommation. Le prix des blés seroit donc constamment fondé sur une même quantité relativement au besoin, et, par conséquent, il seroit constamment le même.

Or supposons que le blé fût à vingt quatre livres le septier : dans une abondance grande et générale, il pourra baisser à vingt-deux, à vingt, ou, si l’on veut, à dix-huit. Mais certainement l’abondance générale ne sera jamais assez grande pour le faire descendre à un vil prix.

De même, dans une moindre abondance générale, il pourra hausser à vingt-six, vingt-huit ou trente. Mais la rareté ne sera jamais généralement assez