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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/346

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du commerce de commission ? Il se réduira donc à n’être que le facteur des autres peuples. Il n’aura rien à lui, et il ne subsistera qu’autant que les nations ne lui envieront pas le bénéfice qu’il fait sur elles. Le commerce de commission ne doit être préféré que lorsqu’un peuple, n’ayant par lui-même ni assez de denrées, ni assez de matières premières, relativement à sa population, n’a pas d’autres ressources pour subsister.

Afin donc qu’un pays agricole soit aussi riche qu’il peut l’être, il faut qu’on s’y occupe en même temps de toutes les espèces de travaux : il faut que les différentes occupations se répartissent entre les citoyens, et que, dans chaque profession, le nombre des travailleurs se proportionne au besoin qu’on en a. Or nous avons vu comment cette répartition se fait naturellement, lorsque le commerce jouit d’une