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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/576

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qui, comme le public, ne savoit que penser, obéissoit au cri qui paroissoit le plus fort, permettant et défendant, tour-à-tour l’exportation ; et parce que faute de principes il se conduisoit avec timidité, il n’accordoit ordinairement qu’une liberté qu’il limitoit, et qu’il rendoit par-là sujette aux plus grands abus. En un mot, on eût dit, à sa conduite, qu’il vouloit causer la disette pour favoriser les monopoleurs. Sur ces entrefaites, on apprit que les égyptiens venoient de défendre l’exportation ; et cette nouvelle parut faire triompher ceux qui la blâmoient à Troie. Nous avons prouvé qu’il est de l’intérêt de toutes les nations de donner la liberté d’exporter et d’importer : nous remarquerons ici que cette liberté doit procurer de plus grands avantages, ou du moins les procurer plus promptement, lorsqu’elle concourt avec toutes les causes