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Page:Condillac - Le Commerce et le gouvernement considérés relativement l’un à l’autre, 1776.djvu/577

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qui peuvent contribuer aux progrès de l’agriculture.

Quoiqu’il y eût des abus en Égypte, de vieux usages faisoient encore respecter l’agriculture. On avoit pour maxime que les impôts ne devoient être mis que sur le produit net des terres, et on évaluoit ce produit de la maniere la plus favorable aux cultivateurs. Un fermier savoit ce qu’il devoit payer. Assuré qu’on ne lui demanderoit jamais au-delà, il vivoit dans l’aisance. On lui laissoit toutes les avances nécessaires pour cultiver ses champs et pour les améliorer ; et jamais l’impôt, sous quelque prétexte que ce fût, ne pouvoit être pris sur ces avances. Il avoit même pour s’enrichir, un moyen qui contribuoit aux progrès de l’agriculture. C’est que les baux se passoient pour vingt, vingt-cinq ou trente ans. Les fermiers riches pouvoient donc pendant les quatre ou cinq premières années d’un bail, mettre