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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/112

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pas, qu’elle pourra l’être ; lorſqu’elle l’eſt, qu’elle pourra ne l’être plus. Elle aura donc occaſion de conſidérer ſes manieres d’être, comme pouvant exiſter, ou ne pas exiſter. Mais cette notion du poſſible ne portera point avec elle la connoiſſance des cauſes, qui peuvent produire un effet : elle en ſuppoſera au contraire l’ignorance, & elle ne ſera fondée que ſur un jugement d’habitude. Lorſque la Statue penſe qu’elle peut, par exemple, ceſſer d’être odeur de roſe, & redevenir odeur de violette, elle ignore qu’un être extérieur diſpoſe uniquement de ſes Senſations.