Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/128

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lors il eſt évident que leurs jours & leurs années leur paroîtront auſſi longs, que les nôtres nous le paroiſſent.

En ſuppoſant un autre monde auquel le nôtre ſeroit auſſi inférieur, qu’il eſt ſupérieur à celui que je viens de feindre ; il faudroit donner à ſes habitans des organes, dont l’action ſeroit trop lente, pour appercevoir les révolutions de nos aſtres. Ils ſeroient, par rapport à notre monde, comme nous par rapport à ce monde gros comme une noiſette. Ils n’y ſauroient diſtinguer aucune ſucceſſion de mouvement.

Demandons enfin aux habitans de cesmondes