Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/225

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qu’elle l’a été avec le ſens de l’odorat. Il peut même n’en pas donner, quoique modifié. Si je la frappe ſucceſſivement à la tête & aux pieds, je modifie à diverſes repriſes ſon ſentiment fondamental : mais ces modifications ſont elles-mêmes uniformes. Aucune ne lui peut donc faire remarquer qu’elle eſt étendue. On demandera peut-être, ſi étant frappée tout-à-la-fois à la tête & aux pieds, elle ne ſentira pas que ces modifications ſont diſtantes.

Lorſque je la touche, ou la Senſation qu’elle éprouve, occupe ſi fort ſa capacité de ſentir, qu’elle attire l’attention