Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

reconnoître dans toutes les parties qui le compoſent ; parce qu’auſſi-tôt qu’elle porte la main ſur une d’elles, le même être ſentant ſe répond en quelque ſorte de l’une à l’autre ; c’eſt moi. Qu’elle continue de ſe toucher, par-tout la Senſation de ſolidité mettra de la réſiſtance entre les manieres d’être, & par-tout auſſi le même être ſentant ſe répondra, c’eſt moi, c’eſt encore moi. Il ſe ſent dans toutes les parties du corps. Ainſi il ne lui arrive plus de ſe confondre avec ſes modifications, & de ſe multiplier comme elles : il n’eſt plus la chaleur & le froid, mais