Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/262

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’unique mobile de ſes actions. Sur quoi il faut remarquer que je ne m’écarte point de ce que j’ai établi, lorſque j’ai dit que le plaiſir & la douleur ſont la ſeule cauſe du développement de ſes facultés. Car elle n’eſt curieuſe que dans l’eſpérance de ſe procurer les ſentimens agréables, ou d’en éviter, qui lui déplaiſent. Ainſi ce nouveau principe eſt une conſéquence du premier, & le confirme. La douleur ſuſpend le deſir qu’elle a de ſe mouvoir. Dans les commencemens, elle ne fait que ſe traîner ; elle va enſuite ſur ſes pieds & ſur ſes mains ; & rencontrant enfin une élévation, elle eſt curieuſe