Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome I.djvu/38

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ce qu’elle a été ; nous verrons ſes déſirs naître d’un état de douleur, qu’elle comparera à un état de plaiſir, que la mémoire lui rappellera. C’eſt par cet artifice que le plaiſir & la douleur ſont l’unique principe, qui déterminant toutes les opérations de ſon ame, doit l’élever par dégrés à toutes les connoiſſances, dont elle eſt capable ; & pour démêler les progrès qu’elle pourra faire, il ſuffira d’obſerver les plaiſirs qu’elle aura à déſirer, les peines qu’elle aura à craindre, & l’influence des uns & des autres ſuivant les circonſtances.

§. 5. S’il ne lui reſtoit aucunCombien