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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/133

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En effet, qu’on nous enleve toutes les meſures du tems, n’ayons plus d’idée d’année, de mois, de jour, d’heure, oublions-en juſqu’aux noms ; alors bornés à la ſucceſſion de nos idées, la durée ſe montrera à nous fort confuſément. C’eſt donc à ces meſures, que nous en devons les idées les plus diſtinctes.

Dans l’étude de l’hiſtoire, par exemple, la ſuite des faits retrace le tems confuſément ; la diviſion de la durée en ſiecles, en années, en mois, en donne une idée plus diſtincte ; enfin la liaiſon de chaque événement à ſon ſiecle, à ſon année, à ſon mois, nous rend capables de les parcourir