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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/15

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les compare avec les différens points de diſtance, où la fleur eſt de ſon viſage ; & l’organe de l’odorat ayant été plus affecté, lorſqu’il a été touché par le corps odoriférant, elle découvre en elle un nouveau ſens.

Elle juge les odeurs dans les corps. Elle recommence ces expériences : elle approche la fleur de ce nouvel organe, elle l’en éloigne : elle compare la fleur préſente avec le ſentiment produit, la fleur abſente avec le ſentiment éteint : elle ſe confirme qu’il lui vient de la fleur, elle juge qu’il y eſt.

Elle les ſent dans les corps. à force de répéter ce jugement, elle s’en fait une ſi grande habitude, qu’elle le porte au