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Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/14

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bras, mû ſans deſſein, l’approche & l’éloigne tour-à-tour de ſon viſage : elle ſe ſent d’une certaine maniere, avec plus ou moins de vivacité. étonnée, elle répete cette expérience avec deſſein. Elle prend & quitte pluſieurs fois cette fleur. Elle ſe confirme qu’elle eſt, ou ceſſe d’être d’une certaine maniere, ſuivant qu’elle l’approche ou l’éloigne. Enfin, elle commence à ſoupçonner qu’elle lui doit le ſentiment dont elle eſt modifiée. Elle découvre en elle l’organe de l’odorat. Elle donne toute ſon attention à ce ſentiment, elle obſerve avec quelle vivacité il augmente, elle en ſuit les degrés,