Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/212

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a-t-il donc au moins de l’étendue ? Mais lorſqu’elle a le ſentiment du toucher, qu’apperçoit-elle ſi ce n’eſt encore ſes propres modifications ? Le toucher n’eſt donc pas plus croyable que les autres ſens : & puiſqu’on reconnoît que les ſons, les ſaveurs, les odeurs & les couleurs n’exiſtent pas dans les objets, il ſe pourroit que l’étendue n’y exiſtât pas davantage. Plus de certitude à cet égard nous ſeroit inutile.