Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/22

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Elle remarquera que s’il y a des figures qui n’ont point d’odeur, il n’y a point d’odeur qui n’emporte conſtamment une certaine figure ; & elle attribuera à l’odorat des idées qui n’appartiennent qu’au toucher. Pour bouleverſer enſuite toutes ſes notions, il n’y auroit qu’à parfumer de différentes odeurs des corps de même figure, & à parfumer de la même odeur des corps de figure différente.

Jugemens qui ne s’y confondent pas. Le jugement qui lie une figure triangulaire à une odeur, peut ſe répéter rapidement, toutes les fois que l’occaſion s’en préſente ; parce qu’il n’a pour objet que des idées peu compoſées. C’eſt