Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/271

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par les nôtres. Pluſieurs Senſations nous ſont indifférentes, ou même déſagréables, ſoit parce qu’elles n’ont rien de nouveau pour nous, ſoit parce que nous en connoiſſons de plus vives. Mais ſa ſituation eſt bien différente ; & elle peut être tranſportée, lorſqu’elle éprouve des ſentimens que nous ne daignons pas remarquer, ou que nous ne remarquons qu’avec dégoût.

Obſervons la lumiere, quand le toucher apprend à l’oeil à répandre les couleurs dans toute la nature : voilà autant de nouveaux ſentimens, & par conſéquent autant de nouveaux plaiſirs,