Page:Condillac - Traité des sensations, 1754, tome II.djvu/95

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un certain ſon ; & qu’elle ceſſât de ſentir & d’entendre, lorſqu’elle ne verroit rien.

C’eſt donc parce que les odeurs & les ſons ſe tranſmettent, ſans ſe mêler avec les couleurs, qu’elle démêle ſi bien ce qui appartient à l’ouie & à l’odorat. Mais comme le ſens de la vue & celui du toucher agiſſent en même tems, l’un pour nous donner les idées de lumiere & de couleur, l’autre pour nous donner celles de grandeur, de figure, de diſtance & de ſituation ; nous diſtinguons difficilement ce qui appartient à chacun de ces ſens, & nous attribuons à un ſeul ce que nous devrions partager entr’eux.

Ainſi