rerie nationale ; membre de l’Assemblée législative ; membre de la Convention ; son vote dans le procès de Louis XVI.
Nous allons maintenant entrer dans une série de considérations et d’événements d’une tout autre nature. Condorcet va jouer un rôle dans les événements les plus graves de notre révolution.
S’il est vrai, comme le disait un diplomate célèbre, que la parole serve souvent à déguiser sa pensée, on peut ajouter qu’en certaines circonstances le silence est un moyen fort peu équivoque de la faire deviner. Supposons, par exemple, que je me taise aujourd’hui sur la vie politique de Condorcet ; qui ne croira qu’elle s’est exclusivement composée d’actes blâmables ? Dieu me préserve de donner lieu volontairement à une conjecture si contraire à la vérité. Je ne puis consentir à devenir tacitement l’auxiliaire des pamphlétaires nombreux qui se ruèrent jadis avec une sorte de fureur contre l’ancien secrétaire de l’Académie. Chacun, dans sa propre cause, est assurément le maître de répondre par le mépris à de mé-