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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/128

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CXIV
BIOGRAPHIE


chambres, en faisant disparaître les parchemins qu’ils semblaient vouloir consulter pour composer le personnel de leur sénat. L’artifice était peut-être mesquin, puéril ; toutefois, cela n’autorisait pas un écrivain illustre, l’honneur de notre littérature, à le présenter comme la cause immédiate de l’abandon de plusieurs travaux historiques, car ces travaux avaient entièrement cessé une année auparavant, en 1791. Cela autorisait encore moins un journal grave et d’une date récente, à nous dire que, nouvel Omar, Condorcet fit brûler les immenses travaux des congrégations savantes, car ces travaux ne furent point brûlés ; car, le discours est là, notre confrère n’avait absolument parlé que de titres, que de diplômes nobiliaires ; car, enfin, et cet argument moral est à mes yeux plus fort encore que des faits positifs et des dates, il n’a jamais pu exister une chambre française, produit du monopole ou du droit commun, avec des élections à un, à deux, à mille degrés, qui eût voulu sanctionner par un vote unanime la proposition barbare, anti-littéraire, anti-historique, anti-nationale, si légèrement attribuée à l’ancien secrétaire de l’Académie.