de l’engager à ne me plus imputer les veis d’un prétendu Écossais. Tout cela m’afflige infiniment, surtout dans les circonstances présentes.
J’attends les ordres du roi de Prusse sur l’affaire du jeune homme. Il lui permet déjà de prendre le titre de son ingénieur et de son aide de camp : il ne manque à tout cela que des appointements. Nous espérons qu’on en donnera au jeune homme à son retour, et qu’il n’aura jamais besoin de demander des grâces à qui que ce soit. Il pourra se borner à couvrisses juges d’opprobre aux yeux de l’Europe. Il s’élèvera à lui-même un tribunal dans lequel, étant soutenu par le roi son maître, il jugera lui-même ses infâmes juges. C’est, à mon avis, le seul parti qu’il doive prendre. Nous consulterons nos chers Bertrands quand il en sera temps ; mais aujourd’hui il faut nous taire.
Conservez-moi vos bontés, et soyez très-sûr que je n’ai eu jamais la moindre envie de faire le voyage de Paris. Je n’irai pas plus dans cette Babylone que saint Pierre n’a été à Rome.
- A Ferney, 21 avril 1775.
Je vous remercie très-sincèrement, Monsieur, de l’excellent mémoire que vous m’avez envoyé sur la liberté du commerce des grains, et même de tout autre commerce [1]. Ce petit ouvrage ne peut être que d’un philosophe citoyen, ami du meilleur mi-
- ↑ Tome XI, page 99.