de mettre sur la même ligne Pythagore et le roi de
Prusse, Montagne et Vanini.
Enfin, après lui avoir dit tout ce que je devais lui dire, je ne l’ai point persuadé. Il m’a répondu que vous et M. D’Alembert vous approuviez très-fort la mauvaise épître du chevalier de Morton, dans laquelle il se trouve à la vérité quelques vers détachés assez bien faits, comme il s’en trouve partout.
Le résultat de toute cette équipée sera infailliblement que le garde des sceaux sacrifiera tous les Ratons du monde, au moindre Pastophore qui demandera vengeance.
Voilà la troisième fois qu’on m’affuble d’ouvrages que je n’ai point faits et qui doivent irriter les Pastophores. Je suis le Marforio à qui l’on attribue toutes les pasquinades. S’il arrive que je sois compromis dans l’affaire de notre jeune homme [1], il est perdu et moi aussi.
L’équipée de M. de Tressan, qui fait imprimer ses vers avec des notes [2], est très-dangereuse : elle gâtera tout. Ce que je vous dis n’est que trop vrai.
Le seul remède qu’on pourrait apporter à cette faute énorme qu’il a faite, serait de prouver par écrit que les vers du chevalier et du comte ne valent pas grand’chose, et qu’on m’a compromis bien mal à propos dans cette brochure. Mais je ne veux pas me brouiller avec M. de Tressan, que j’ai toujours aimé.
Je vous demande en grâce de lui parler vrai, et