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CORRESPONDANCE

et croît toujours ; il y a un rôle de moine de Saint-Basile, qui sera neuf ; en un mot, M. de Voltaire paraît avoir brisé ses anciens moules et en avoir fondu un tout neuf et tout exprès pour cette pièce. Comme je n’en ai encore entendu que trois actes, j’y reviendrai dans ma première lettre. Le courrier me presse aujourd’hui : je me hâte donc de vous dire combien je vous aime. Croyez que mon attachement pour vous sera toujours un des plus vifs et des plus tendres sentiments de mon cœur.

Villevieille.

Protégez, je vous prie, mon hommage respectueux auprès de madame la duchesse d’Anville, et rappelez-moi au souvenir de M. D’Alembert.

(Le reste est de l’écriture de Voltaire.)

Ce sont somnia senectatis dont vous parle M. de Villevieille ; mais je ne sais ce que c’est que les vers pour M. Necker dont vous me parlez. Si c’est d’une ancienne lettre à madame sa femme, je n’ai point tort. Je suis désespéré de ce qui se passe au tripot des quarante. Vous êtes si au-dessus de tous les tripots ! et même au-dessus du tripot de Port-Royal ! Je vous adore.

V.


83. À CONDORCET.
24 novembre 1777.

J’ai lu plusieurs fois l’éloge de Kepler, et j’ai toujours reconnu l’auteur ; mais ayant cru trouver Fénelon dans la lettre qui lui est attribuée, j’en ai douté