lui a suscitées à Toulouse pour avoir enseigné son
Abrégé de l’histoire universelle. L’archevêque, qui est bon et honnête, apprendra par là qu’il doit retenir avec bien du soin le zèle de ses prêtres ostrogoths.
Il n’a osé ni consoler, ni protéger ce malheureux,
et je trouve qu’il a poussé trop loin la prudence.
Elle ne doit pas aller jusqu’à tolérer l’oppression,
et consentir à en paraître le complice. Il est sans
doute encore plus affligé que Voltaire du dénoûement
de cette tracasserie. Adieu, Monsieur ; comptez
sur ma plus sincère amitié, et conservez-moi la vôtre.
- Ce mardi, 4 décembre 1770.
Monsieur, le Parlement a arrêté hier des remontrances qui ont été portées sur-le-champ au roi par le premier président. Après une longue énumération des services rendus à la monarchie par le Parlement, depuis l’arrêt contre Charles VII jusqu’à l’arrêt contre le Système de la nature [1], ils demandent au roi justice des calomnies que contient le préambule de sa déclaration, et le prient de vouloir bien leur remettre les calomniateurs, afin qu’ils puissent les ju-
- ↑ Du baron d’Holbach.
puis professeur d’histoire à Toulouse, avait fait imprimer un abrégé de l'Histoire générale de Voltaire, à l’usage des collèges. Voltaire lui adressa plusieurs lettres. Au sujet des regrets dont il est ici question, voyez œuvres de Voltaire, t. XVI, p. 246, et la note de M. Beuchot.