le pouvoir de vous ôter votre place de la monnaie.
J’attends avec tremblement le détail du partage des
fonctions. Je crains aussi pour de Vaisne, qu’on ne
veuille lui faire garder une place où il ne peut pas
honnêtement rester sous M. Necker.
- A la Roche-Guyon, le 29 novembre 1776.
Je crois qu’en effet M. Necker a envoyé ou donné à M. de Maurepas différents mémoires, soit pendant, soit depuis mon administration ; mais aucun ne m’a été renvoyé, du moins sous son nom. Je me rappelle seulement un projet d’emprunt par voie de loterie, que M. de Maurepas me remit un jour, et qui ressemblait aux mille et un projets de ce genre que chaque ministre des finances reçoit chaque année. J’ignore si ce projet était de M. Necker, mais il est vrai que je n’en fus pas fort émerveillé.
Je ne sais pas si le public le sera davantage de la traduction qu’il nous donnera sans doute bientôt de ses grandes pensées ; mais j’ai peur qu’il ne fasse de miracles qu’en qualité de saint, ce qui suppose au préalable sa conversion au catholicisme.
L’abbé Delille a bien pris son moment pour nous venir voir, car il arrive précisément le même jour que M. Morel, auteur de la Théorie des Jardins, que madame d’Enville veut consulter sur les embellissements qu’elle veut faire à ses promenades. Ce que l’un fera, l’autre le chantera. Cela ressemble à ces héros qui mènent avec eux des peintres et des poe-