quelque bonté pour moi, me faire savoir si je dois
dépendre du département de M. Necker, et je vous
supplierai dans ce cas de vouloit bien permettre que
ce soit entre vos mains que je remette ma démission.
CHALONS,
AU SUJET DE CETTE QUESTION :
Quels sont les moyens d’extirper la mendicité ?
(FRAGMENT.)
Paris, 1781.
Je suis charmé que vous ayez reçu de bonnes pièces sur la question importante que yous avez proposée. Il y a dans cette question une partie mécanique qui mériterait d’être traitée à part, et où l’on exposerait les moyens d’adapter à différents métiers des machines telles, qu’un aveugle, un manchot, un homme sans mains, un homme privé des jambes, etc., pût, sans presque aucun apprentissage, gagner sa subsistance, du moins en partie. On pourrait aussi en inventer pour faite travailler les paresseux, qui sont une espèce d’estropiés. Celle qu’on emploie dans les maisons de force de Hollande me paraît un peu cruelle : on descend le fainéant dans un bassin profond, où l’eau tombant sans cesse par un tuyau, il se voit inondé de manière à se noyer, s’il ne tourne incessamment une manivelle pour pomper l’eau qui le gagne. On a soin de proportionner- le volume de ce fluide et la durée de ce travail à ses forces ; de sorte qu’on augmente tous les jours par