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CORRESPONDANCE GÉNÉRALE.


31. STANISLAS, ROI DE POLOGNE, A CONDORCET.


Varsovie, le 14 mai 1791.


Monsieur le marquis de Condorcet, j’ai reçu avec reconnaissance l’ouvrage que vous avez bien voulu m’envoyer sur l’établissement d’une mesure universelle. Quand elle sera généralement adoptée, on aura à vous regarder comme un des bienfaiteurs du genre humain. Je me ferai une gloire d’y contribuer, dès que cela sera possible. Heureusement nous sommes parvenus ici depuis peu à surmonter quelques-uns de ces préjugés, contraires au bien général de l’humanité dont vous me parlez.

Je dois à la vérité l’aveu que rien ne m’a autant aidé à remporter ces victoires de la raison, que la lecture, grandement multipliée depuis quelque temps en Pologne, des bons livres écrits sur ces matières en France, dont la langue est la plus généralement répandue en Pologne, après celle du pays. Puisse la France produire beaucoup de citoyens qui vous ressemblent, comme hommes, comme savants et comme auteurs ! C’est le vœu de celui qui vous porte beaucoup d’affection, parce qu’il vous porte beaucoup d’estime.

STANISLAS AUGUSTE, roi.


32. CONDORCET À PRIESTLEY (à Londres).


Paris, le 30 juillet 1791.


Monsieur et très-illustre confrère, l’Académie des sciences ni’a chargé de vous exprimer la douleur dont elle a été pénétrée au récit de la persécution