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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/667

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SUR LES SCIENCES MATHÉMATIQUES.


être regardées comme une suite d’arcs de cercle, dont les rayons suivaient une certaine loi, et dont les centres étaient placés sur une autre courbe qu’il enseignait encore à trouver.

Newton, en réunissant ces deux découvertes, s’éleva bientôt après à la théorie générale du mouvement dans les courbes ; l’appliqua aux lois observées par Kepler dans les mouvements célestes ; expliqua tous ces mouvements, en supposant ces corps une fois lancés dans l’espace, et attirés l’un vers l’autre par une force réciproque proportionnelle aux masses, et décroissant comme le carié des distances.

Cette loi si simple suffit pour expliquer ces mouvements si compliqués ; elle s’étend même aux phénomènes produits par le mouvement des axes de la terre et de la lune, et à ceux du flux et du reflux de la mer. Alors pour la première fois et pour la seule jusqu’ici, les hommes purent s’enorgueillir de connaître une des lois générales de la nature, et c’est avec justice que le cri unanime de leur reconnaissance a décerné à Newton cette espèce de culte rendu aujourd’hui à son nom, par toutes les nations savantes.

Il partageait en même temps avec Leibnitz la gloire d’avoir inventé ce calcul de l’infini, vers lequel la suite des découvertes des disciples de Descartes semblait conduire, et duquel devait naître une géométrie nouvelle. On pouvait observer déjà les heureux effets que les progrès des lumières avaient produits chez les nations de l’Europe. Nous n’avons plus à