Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/676

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
474
DISCOURS


à calculer les hasards d’un jeu, les chances d’une loterie, les opérations de finance et de commerce, les accroissements et les diminutions de population, la loi suivant laquelle, dans les différents pays, dans les différents climats, les hommes meurent ou se reproduisent, verront peut-être avec plaisir comment, à l’aide d’un petit nombre de principes clairs et simples, ils parviendront à entendre ces théories, ou à les appliquer aux questions qui les intéressent.

Tel est notre but dans le cours de mathématiques dont nous allons exposer la distribution.

Il commencera par des éléments d’arithmétique, de géométrie et d’algèbre. On se bornera aux propositions principales, aux méthodes qui n’exigent que des calculs peu compliqués ; nous ne perdrons jamais de vue que notre principal objet est de présenter des applications utiles ou curieuses, de nous livrer à des recherches qui peuvent exciter l’intérêt des hommes instruits.

Ainsi, nous parlerons, dans l’arithmétique, des différents systèmes de numération, et des principes sur lesquels ces systèmes sont fondés.

Nous exposerons, dans l’algèbre, la manière de calculer par les logarithmes, une théorie abrégée de la doctrine des combinaisons, et celle de quelques séries utiles dans leurs applications, ou singulières par les paradoxes qu’elles présentent.

Nous chercherons à donner une idée juste et facile à saisir de l’infini mathématique, et de quelques-unes de ces questions que des notions inexactes ou fausses de l’infini ont rendues difficiles et célèbres,