l’instruction lente que le temps traîne à sa suite, sont
parvenus à connaître, et même à prédire l’ordre des
changements célestes tels qu’ils se présentent à un
observateur placé sur la terre. Nous nous transporterons
ensuite au temps où, dans un siècle encore
barbare, le génie de Copernic saisit, au milieu du
chaos des mouvements apparents des astres, l’ordre
simple et plus régulier de leurs mouvements réels,
et développa ce système dont on ne peut refuser aux
Grecs, et peut-être même à des peuples plus anciens,
d’avoir eu la première idée. Mais Copernic se bornait
à regarder les orbites des planètes comme peu différentes
d’un cercle, et leurs mouvements comme uniformes
ou combinés avec d’autres mouvements circulaires ;
bientôt après, Kepler découvrit, plutôt par
son génie que par une méthode vraiment géométrique,
la figure elliptique de ces orbites, et les lois du
mouvement variable suivant lesquelles les planètes les
parcourent. Dans le même temps, Galilée, armé du
télescope récemment inventé en Hollande, aperçut
de nouveaux astres, observa les phases de Vénus,
détermina, par l’observation des taches du soleil, la
rotation de cet astre sur lui-même : et, en même
temps qu’il confirmait par des observations victorieuses
le système de Copernic, il détruisit par une
dialectique adroite les objections que l’ignorance et
le préjugé opposaient à l’opinion du mouvement de
la terre. Il faut l’avouer : croire que le soleil et les
étoiles que nous voyons se mouvoir sont cependant
immobiles, et attribuer leur mouvement apparent
à la terre, où tout présente à nos sens l'idée de la
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DISCOURS SUR L’ASTRONOMIE