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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/768

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TABLEAU GÉNÉRAL


nous venons d’exposer, se compliquent naturellement par la nécessité d’y faire entrer, comme élément, l’intérêt des capitaux qui fournissent les avances indispensables dans les opérations relatives à la production des valeurs, à leur changement de formes, à leur transmission.

De là toute la théorie du commerce, où il faut soigneusement distinguer, dans le profit, l’intérêt réel du capital avancé, le salaire des soins du négociant, et le prix du risque auquel il s’expose, depuis la perte qui peut résulter de ce qu’une denrée gardée longtemps aura perdu de sa valeur, jusqu’à celle qui peut naître d’un naufrage dans une expédition lointaine, depuis le petit calcul d’assurance que chaque commerçant pourrait faire pour lui-même, jusqu’à celui des assurances maritimes, prises dans leur plus grande étendue. La théorie générale des assurances de valeurs quelconques, sous quelque forme que ces opérations se présentent, vient ici se rallier au système général de la science.

C’est alors que, connaissant toutes les causes qui influent sur la formation des prix, tous les éléments qui doivent y entrer, il deviendra possible d’analyser les phénomènes que présentent leurs variations, d’en reconnaître les lois, et de tirer, de ces observations, des conséquences vraiment utiles.

On doit s’occuper ensuite du calcul et des résultats du commerce entre les diverses nations, et de la formation de sa véritable balance ; balance qu’il ne faut pas confondre avec celle où l’on ne considère que les métaux employés comme monnaies. Alors