les établissements utiles à tous, exigent des dépenses
auxquelles on ne peut subvenir que par des
impôts.
Ces impôts, ou sont, à peu près, les mêmes chaque année durant un long espace de temps, ou ils n’ont lieu que pour une ou quelques années, à des époques non régulières, déterminées par les conjonctures.
Sur quelle partie de la reproduction annuelle les impôts constants sont-ils nécessairement payés ? Comment, suivant leur nature et leur mode, se distribuent-ils entre les diverses portions de cette partie du produit annuel ?
Considérant ensuite la somme plus ou moins forte à laquelle ils montent chaque année, les objets qu’ils affectent directement, le mode suivant lequel ils sont tarifés ou répartis, les sommes employées pour les lever, les lois de rigueur nécessaires pour en assurer le recouvrement, on se demandera quels effets ces diverses causes doivent produire sur la richesse nationale, sur sa distribution, sur son accroissement ou sa conservation, et de quelle manière ces mêmes causes agissent sur la culture, l’industrie ou le commerce, sur le taux de l’intérêt.
Le simple raisonnement suffit pour répondre à toutes ces questions ; mais le calcul doit donner plus de précision à ces réponses. Il apprend à balancer ceux de ces effets qui peuvent se contredire.
On doit examiner séparément les effets des impôts qui n’ont qu’une durée momentanée. En effet, il est évident que le système total de la richesse nationale