libraire ? Ne sait-on pas qu’en 1812, M. Renouard,
rendant compte de ses recherches,
reconnaissait loyalement que la page 4 du
manuscrit presque indéchiffrable de la Bibliothèque,
contient la pensée de Pascal telle que
Condorcet l’a imprimée ? Pour couper court à
toute supposition gratuite sur des surcharges
du précieux manuscrit, exécutées par la secte philosophique, j’ajouterai que les mots contestés
se trouvaient déjà dans une édition des Pensées,
antérieure à celle de Condorcet, et publiée
par le père Desmolets.
Je ne laisserai pas échapper l’occasion de justifier Condorcet d’une imputation de même nature, également choquante par sa violence et sa légèreté.
Lisez l’article Vauvenargues, dans l’ouvrage de la Harpe intitulé Philosophie du xviiie siècle. L’irascible critique vous rappellera d’abord l’éloquente prière qui termine le livre du moraliste provençal ; aussitôt après, il accusera Condorcet d’avoir affirmé, dans des vues antireligieuses, que la prière n’était pas de Vauvenargues. C’est dans le Commentaire les œuvres de Voltaire que devait se trouver (les