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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 1.djvu/100

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LXXXVI
BIOGRAPHIE


termes sont de la Harpe), que devait se trouver le mensonge philosophique.

Jamais, assurément, reproche de cette gravité n’a été articulé en termes moins mesurés et moins équivoques. Quelle sera maintenant ma réponse ? La dénégation la plus formelle : Condorcet n’a jamais prétendu que la prière ne fût pas de Vauvenargues : il dit positivement, il dit très-catégoriquement le contraire. Serait-il vrai par hasard qu’il existât un mensonge antiphilosophique ?

En terminant un de ses meilleurs éloges, celui de Franklin, notre confrère frappait d’un blâme très-sévère les personnages qui règlent leur conduite sur cette maxime ancienne, et d’une morale si relâchée, La fin légitime les moyens. Il repoussait avec indignation tout succès obtenu par le mensonge ou la perfidie. Les actions de Condorcet n’ont point démenti ces nobles préceptes ; sa vie a été un long combat, mais il n’a jamais eu recours à des armes déloyales.

Jadis toute nomination à l’Académie française était un événement, particulièrement