mité de constitution, un roi avec sa famille royale et toute sa cour.
Mon roi ira à la messe, se mettra à genoux dans les moments convenables. Il fera ses pâques suivant le rite national, et on aura soin de faire en sorte que cette partie de la mécanique royale, de même que celle du grand aumônier, se détachent, afin de pouvoir en substituer une autre, dans le cas d’un changement de religion. Il soutiendra aussi bien qu’un autre roi, une conversation avec ses grands officiers. Un chambellan automate lui présentera sa chemise, un grand maître de la garde-robe lui mettra le col. Mon roi sanctionnera les décrets à la pluralité des voix de son conseil ; il signera les ordres que ses ministres lui présenteront. Si l’on décide qu’il est de l’essence de la monarchie qu’un roi choisisse et renvoie ses ministres, comme on sait qu’en suivant la saine politique, il doit toujours se déterminer d’après le vœu du parti qui a la majorité dans la législature, et que le président en est un des chefs, il est aisé d’imaginer une mécanique au moyen de laquelle le roi recevra la liste des ministres de la main du président de la quinzaine, avec un air de tête plein de grâce et de majesté.
Si quelqu’un doutait de la possibilité de cette machine, il n’aurait qu’à supposer madame de Maintenon à la place du président, et le cordon qui fait jouer l’automate royal, attaché d’une manière un peu différente : alors il aurait l’histoire des trente dernières années du règne glorieux de Louis XIV.
Pour que la cour fût un peu brillante, il ne faudrait