tige, puis de la branche, puis quelquefois d’une seconde ramification. Mais, dans les pays où l’on jouissait d’une liberté égale, dans ceux où l’on gémissait sous l’égalité de la servitude, dans la république d’Athènes, comme en Perse, les noms de famille étaient inconnus. II était d’usage, en Grèce, dès les temps les plus reculés, d’ajouter le nom du père. C’est ainsi que, dans Homère, on distingue les deux Ajax ; et nous ne voyons aucune trace qu’on ait éprouvé le besoin d’une autre distinction.
Ou aurait tort, au contraire, d’appeler révolutionnaire la loi qui admettrait les enfants nés hors du mariage à partager, avec égalité, dans le bien de leur mère et dans celui du père qui les aurait reconnus. Ce n’est pas que cette loi ne fût très utile pour la révolution ; mais cette même loi est impérieusement exigée par les premiers principes de la justice naturelle, et on ne doit pas la distinguer des autres lois justes et sages qui conviennent à tous les pays et à tous les temps.
On a trop souvent abusé du mot révolutionnaire. Par exemple, on dit, en général : il faut faire une loi révolutionnaire, il faut prendre des mesures révolutionnaires. Entend-on des lois, des mesures utiles à la révolution ? On n’a rien dit. Entend-on des mesures qui ne conviennent qu’à cette époque ? On dit une chose fausse ; car, si une mesure était bonne à là fois, et pour l’état de calme, et pour celui de révolution, elle n’en serait que meilleure.
Entend-on une mesure violente, extraordinaire, contraire aux règles de l’ordre commun, aux prin-