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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/176

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ÉLOGE DE M. LA CONDAMINE.


vait plus rien à apprendre dans les livres, et il ne vit alors dans les siens que l’embarras de les transporter.

Il mourut à Cuiseaux, le ai août 1771, d’une maladie cruelle que la force de son tempérament lui fit négliger dans les commencements, et qu’il supporta avec ce calme qu’aucun événement de sa vie n’a pu altérer. Il avait toujours regardé la douleur et la mort comme une suite nécessaire des lois générales de la nature, dont il serait absurde de se plaindre.

En mourant, il a nommé légataire universel M. de Borda, fermier général, qui sait connaître et servir le mérite, et à qui M. Fontaine avait des obligations. M. de Borda a rendu cette succession aux héritiers naturels.

La place de pensionnaire-géomètre qu’avait M. Fontaine, a été remplie par M. le chevalier de Borda, déjà associé dans la même classe.

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ÉLOGE DE M. DE LA CONDAMINE.


CHARLES-MARIE DE LA CONDAMINE, pensionnaire chimiste de cette académie, l’un des quarante de l’Académie française, de la Société royale de Londres, et des Académies de Berlin, de Pétersbourg et de Cortone, naquit à Paris, le 28 janvier 1701, de Charles de la Condamine, receveur général des