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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/293

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ÉLOGE DE M. DE BOURDELIN.


mistes ; et si on ne peut pas assurer encore que les alkalis ne soient jamais une combinaison nouvelle des principes de la plante, produite par le feu, au moins est-il certain jusqu’ici que pinson a multiplié les expériences, plus elles se sont accordées à confirmer l’opinion de M. de Bourdelin.

Il examine dans un autre mémoire le sel volatil de succin : il y prouve que ce sel est acide ; il trouve même entre cet acide et celui du sel marin des rapports capables d’en imposer : mais en physicien sage, il n’ose prononcer sur l’identité de ces deux acides ; et les recherches qu’on a faites depuis ont prouvé combien sa circonspection était fondée, malgré tout ce que les apparences avaient de séduisant.

Ses deux mémoires traitent du sel sédatif, espèce d’acide concret, dont la combinaison avec l’alkali marin forme la substance connue sous le nom de borax. M. de Bourdelin essaya d’en déterminer la nature ; mais ses expériences ne le conduisirent qu’à détruire les conjectures formées par d’autres chimistes, sur l’identité de ce sel et des acides les plus connus. Jusqu’ici personne n’a été plus heureux dans cette recherche ; et nous sommes encore dans l’ignorance sur la nature et l’origine de cette substance singulière, de laquelle de savants chimistes se sont occupés, et qui leur a paru offrir des indices de substances cuivreuses, d’acide vitriolique, d’acide marin, enfin d’un acide pareil à celui qu’on retire des graisses.

Le dernier de ces deux mémoires. sur le sel sédatif, est de 1755 ; et depuis ce temps, M. de Bour-