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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/340

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ÉLOGE DE M. MALOUIN.


s’était cassé le bras droit, il parut moins s’occuper des moyens de le guérir que de ceux d’y suppléer. Le chirurgien qui le visita le lendemain fut surpris de le trouver écrivant déjà assez bien de la main gauche ; il ne lui avait fallu qu’une nuit pour se procurer cette ressource ; et il n’avait pas attendu, pour en faire usage, qu’il sût si elle lui deviendrait nécessaire.

M. de Haller avait eu onze enfants et vingt petits enfants. Un de ses fils, membre du conseil souverain de Berne, marche sur ses traces, et s’occupe, comme son père, de cultiver les sciences et de servir son pays.

Sa place d’associé étranger a été remplie par M. Tronchin, disciple, comme lui, du célèbre Boërhaave.

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ÉLOGE DE M. MALOUIN.

Paul-Jacques Malouin, pensionnaire chimiste de l’Académie royale des sciences, professeur de médecine au collège royal, médecin ordinaire de la feue reine, naquit à Caen en 1701, de N. Malouin, conseiller au présidial de cette ville, et de N. Poupart.

Le père de M. Malouin, qui le destinait à remplir sa charge, l’envoya suivre à Paris les études de droit : mais le jeune homme sans en rien dire, et sans prendre conseil que de lui-même, étudia la médecine au lieu de la jurisprudence ; en sorte qu’à son