sieurs mémoires qui intéressaient à la fois la chimie et la médecine, comme une analyse du sang, un procédé pour préparer l’éther nitreux à peu de frais
et sans danger, et un moyen de faire l’éther marin
sans employer les sels métalliques. Il lut dans les
séances de la société de médecine plusieurs autres
mémoires du même genre : un sur la manière de
séparer de l’opium sa partie vireuse, et d’en tirer un
extrait transparent qui ne conservât que la partie
calmante de cette substance ; un procédé pour la
préparation de la pierre à cautère ; enfin, un mémoire
sur la manière d’agir de l’alcali volatil dans la
cure des asphyxies causées par l’air gazeux. Les animaux
plongés dans cet air y périssent, et on l’avait
regardé, en conséquence, comme un poison, quoique
la mort de ces animaux ne doive être attribuée
à aucune qualité nuisible de cet air, mais seulement
à la privation du seul air qui puisse entretenir la vie.
De plus, comme l’air gazeux est acide, il avait paru
naturel à quelques personnes d’imaginer que l’alcali
devait en être le contre-poison. À la vérité, il
était difficile d’expliquer comment la vapeur de l’alcali
volatil pouvait aller neutraliser l’air gazeux dans
le poumon d’un animal dont la respiration était au
moins presque entièrement suspendue, et il n’était
guère probable que la qualité acide de cet air pût
être la cause de la suspension des fonctions vitales.
En effet, on a vu quelquefois des accidents graves
causés par l’inspiration de la vapeur
des acides minéraux ; mais ces accidents ne ressemblent point à ceux qui accompagnent les asphyxies. Cependant
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ÉLOGE DE M. BUCQUET.