limitait son autorité, furent obligés de se retirer ;
mais en exigeant la retraite du comte de Pontchartrain,
le prince voulut assurer sa place à son fils, par
égard pour le chancelier. Ce magistrat avait quitté
la cour immédiatement avant l’époque des édits que
le prince régent croyait contraires à ses intérêts, et
un mois avant la date du testament de Louis XIV.
Le nom du chancelier de Pontchartrain aurait ajouté
quelque poids à ces derniers actes d’un pouvoir si
longtemps absolu, au lieu qu’une retraite qui paraissait
une sorte de protestation contre ces mêmes
actes, était une autorité en faveur du régent ; autorité
d’autant plus grande, que des édits rigoureux
sur les affaires ecclésiastiques qui agitaient alors
tous les esprits, n’avaient été envoyés au parlement
que depuis la retraite du chancelier de Pontchartrain
à l’Oratoire. Cette circonstance l’avait rendu
cher au public de la capitale, qui le regardait dans ce
moment comme le défenseur et la victime des libertés
de l’Église, et des droits de la nation. M. le comte
de Maurepas aimait à raconter que le jour où
Louis XV, encore mineur, vint à Paris visiter la bibliothèque du roi et voir les académies, le prince
régent recommanda expressément à son gouverneur
de le mener à l’Oratoire, chez le chancelier : Il faut,
ajouta-t-il, que vous lui fassiez connaître le plus honnête homme de son royaume. Le marquis de la Vrillière
fut chargé d’exercer la place dont M. de Maurepas
avait le titre, et de former aux détails de
l’administration ce jeune ministre sou parent, et peu
après son gendre. M. le comte de Maurepas
prépa-
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ÉLOGE DE M. DE MAUREPAS.