à l’exception de la partie extraite par l’eau, ne donne
plus les principes dont un mixte est immédiatement
composé, mais des principes plus simples, dont les
premiers sont déjà des combinaisons ; en sorte qu’une
telle analyse n’éclaire ni sur le nombre et la proportion
des principes immédiats, ni sur la nature de ces
mêmes principes. L’imperfection de cette méthode
tenait à celle de la chimie ; l’on n’avait encore que
des connaissances trop imparfaites sur la nature et
la manière d’agir de la plupart des menstrues.
C’est à Rouelle que nous devons la vraie méthode d’analyser les végétaux : il nous a montré comment on peut extraire d’un végétal tous les principes immédiats, sans que ces principes soient altérés ; et comment ensuite, par une analyse plus profonde, on pénètre le secret de la composition des principes immédiats qu’on a séparés.
Cette partie de la chimie renferme des difficultés qui lui sont particulières ; on ne peut reproduire dans les laboratoires ni les végétaux, ni leurs principes immédiats ; on n’a point d’idées du mécanisme par lequel la nature forme ces combinaisons, que l’art n’imite pas même de loin.
Il faut donc bien connaître et les agents qu’on emploie et leur manière d’agir, pour être sûr qu’ils n’ont pu altérer les principes d’un mixte, ni produire ceux qu’on en retire ; cela exige, à la fois, une connaissance étendue des théories les plus fines, une grande sagacité dans le choix des expériences, et une grande dextérité dans les opérations. Ainsi quand Duclos aurait réuni toutes autres qualités, il