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Page:Condorcet - Œuvres, Didot, 1847, volume 2.djvu/577

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ÉLOGE DE M. BERNOULLI.


noulli prouve que cette hypothèse, non-seulement n’est pas rigoureusement exacte, mais qu’il en pourrait même résulter des erreurs sensibles dans des déterminations délicates : c’est encore d’après ce principe qu’il trouve les lois du mouvement d’un pendule, en ayant égard aux vibrations qu’il communique à sou appui et aux corps sur lesquels il agit. M. Bernoulli démontre que moins une horloge reçoit de mouvement par les oscillations de son pendule, plus le pendule simple, qui leur est isochrone, augmente de longueur, en se rapprochant de ce qu’il serait dans le cas d’une immobilité parfaite, et il explique par là le retard assez considérable qu’on avait observé dans une horloge, uniquement parce que, dans l’intention d’en rendre la marche plus régulière, on l’avait fixée sur un appui plus solide.

On retrouve encore ce principe dans un mémoire où M. Bernoulli détermine le mouvement d’une lame élastique, frappée perpendiculairement dans son milieu ; le choc doit lui communiquer un mouvement dans le sens de sa direction ; mais, outre ce mouvement commun, il y en a un autre de vibration dans toutes les parties de la lame. En déterminant ces deux mouvements, M. Bernoulli est conduit à cette conclusion singulière, que le mouvement donné par le choc au milieu de la lame, doit en produire un en sens contraire dans ses extrémités, en sorte que pendant que le centre avance, les extrémités reculent au delà du point où elles étaient avant le choc. Il confirme, par des expériences, ce ce phéno-