et le reflux de la mer avec MM. Euler et Maclaurin.
Chaque pièce avait un mérite qui lui était propre.
M. Bernoulli avait traité toutes les parties de la
question proposée avec cette sagacité, cette méthode
qui caractérisent tous ses ouvrages. Le mémoire
de M. Maclaurin renfermait ce théorème célèbre
sur l’équilibre des sphéroïdes elliptiques, qui
porte son nom et qui doit l’immortaliser. M. Euler
avait donné une méthode du calcul intégral, nouvelle
alors, et qui sert à résoudre l’équation fondamentale
de presque tous les problèmes sur le mouvement
des corps célestes.
L’Académie couronna en même temps une quatrième pièce, dont tout le mérite était d’être cartésienne, et c’est le dernier acte public du culte qu’elle avait rendu, trop longtemps peut-être, au système des tourbillons.
M. Bernoulli obtint le prix de 1743 sur les boussoles d’inclinaison. Le calcul de l’erreur que les différentes espèces de frottement peuvent causer dans l’inclinaison d’une lame mobile sur des tourbillons, et assujettie à la force magnétique et à la pesanteur ; le calcul plus délicat encore du changement que doivent produire dans le lieu du centre de gravité l’inclinaison de la lame et la courbure que son poids lui fait contracter ; des moyens ingénieux de reconnaître avec exactitude par l’expérience aidée du calcul la véritable inclinaison, tandis que l’aiguille observée immédiatement en donnerait toujours une fausse : tels sont les objets traités dans cette pièce, un des ouvrages de M. Bernoulli où il a déployé le plus de