d’être fin académicien très-assidu, et l’un des plus
exacts à payer dans nos Mémoires le tribut de travail
que les règlements nous prescrivent. Depuis
1740 jusqu’à sa mort, il a rédigé pour chaque année
les observations météorologiques faites à Pithiviers,
avec des détails relatifs à la direction de l’aiguille
aimantée, à l’agriculture, à la constitution
médicale de l’année, à l’époque de la ponte ou du
passage des oiseaux. Ce plan était plus vaste que
ceux qui avaient été suivis avant lui : le zèle avec
lequel M. Duhamel donna l’exemple de ces travaux
a tourné les yeux des savants vers cet objet important,
mais trop négligé ; et si la météorologie touche
à une révolution, si elle devient ce qu’elle doit être,
une des branches à la fois les plus utiles et les plus
curieuses des sciences physiques, on n’oubliera pas
sans doute que M. Duhamel s’en occupa constamment
dans un temps où, n’ayant aucune espèce de
gloire à attendre de ses recherches, il ne pouvait
être animé que par les vues absolument pures d’une
utilité dont lui-même n’espérait pas d’être jamais le
témoin.
Depuis son institution, l’Académie s’est occupée de la description des arts, objet immense, qui embrasse les principes de toutes les sciences, où le savant trouve à chaque pas des inventions heureuses, monument de ce que peut le génie, privé même du secours de l’étude ; des faits qui ne sont point encore entrés dans le système des connaissances humaines ; des problèmes singuliers résolus dans la pratique, et dont la théorie est encore un mystère inexpli-