faire mieux apercevoir la structure et les détails ; la
plupart y paraissaient et dans l’état naturel et avec
les altérations que les différentes maladies peuvent y
causer ; chaque pièce offrait le résultat du travail et
de l’observation des anatomistes, et l’offrait d’une
manière bien plus instructive et plus frappante que
la description la mieux faite ou la planche la mieux
gravée ; un très-grand nombre même faisaient connaître
des découvertes de détail dues à M. Hunter
lui-même, qu’il n’avait exposées dans aucun ouvrage,
et qui n’existent que dans les préparations
triatomiques où il a eu l’art de les rendre sensibles.
Aussi c’était surtout en voyant ce cabinet, qu’on pouvait apprendre à concilier la grande réputation de M. Hunter avec le petit nombre de ses ouvrages : on y admirait entre autres ses préparations des vaisseaux lymphatiques ; la nature, l’usage de ces vaisseaux, leurs ouvertures dans les intestins, par lesquelles ils absorbent le chyle, tous ces phénomènes importants, dans l’économie animale, étaient ou inconnus ou peu développés avant MM. Hunter et Monro, qui se disputèrent avec chaleur la gloire de ces observations.
Le seul reproche qu’on puisse faire à M. Hunter est peut-être cette vivacité avec laquelle il réclamait souvent ses découvertes ; mais il avait du moins la franchise de convenir de cette faiblesse. Il n’y a point eu, disait-il dans un de ses ouvrages, de grand anatomiste qui nait eu de grandes querelles ; et un anatomiste qui enseigne, un anatomiste qui, occupé de faire des préparations, a déposé au moins autant