rains, autant qu’il était possible de le foire, par de simples hachures. Ces cartes, ainsi exécutées, devenaient une espèce de cadre, dans lequel toutes les connaissances particulières, tous les détails sur l’élévation des terrains, la pente et la direction des eaux, sur l’histoire naturelle, sur les productions
de chaque pays, sur l’étendue des phénomènes de
l’atmosphère, sur la population et l’histoire naturelle
de l’homme, les limites même des coutumes, des
différentes administrations, des lois de finance ou
de commerce, venaient se ranger dans un ordre
méthodique qui permettait d’en mieux saisir l’ensemble,
d’en tirer des conclusions plus exactes. Cette
base une fois donnée, si on se proposait d’acquérir
une idée générale et exacte de la France, ou d’une
de ses provinces, la partie du travail la plus pénible,
la plus dispendieuse devait se trouver toute préparée.
Une entreprise si utile, mais en même temps si difficile, exigeait, de la part du gouvernement, des secours extraordinaires, et M. Cassini en obtint sans peine.
Le feu roi, qui avait appris la géographie dans son enfance du célèbre Guillaume de l’Isle, avait conservé pour cette science un goût assez vif : d’ailleurs, il n’en est point d’une utilité plus immédiate dans la plupart des opérations du gouvernement, et dont le besoin se fasse plus sentir à presque tous les instants. Elle a même encore l’avantage, non moins grand, de rendre plus facile l’acquisition de toutes les connaissances qui peuvent être nécessaires aux