procher leurs principes, leur marche, leurs méthodes, des conceptions de la métaphysique générale. Dans un temps où elles étaient plus communes,
M. de Fouchy devait s’attacher davantage à montrer
l’esprit des principes et des méthodes propres à
chacune d’elles. L’un devait avoir pour but de donner
une idée juste de toutes les sciences à ceux qui
n’en avaient étudié aucune ; l’autre, d’initier ceux
qui avaient cultivé une science, aux principes de
toutes les autres. L’un avait à séparer les faits ou
les résultats, des explications hypothétiques, qui partout s’y mêlaient presque involontairement ; l’autre
à lier, à donner un ordre systématique à des faits
isolés et souvent présentés sans les rapprochements
qui pouvaient seuls en faire sentir l’importance.
L’un avait à rappeler l’utilité générale des sciences,
la beauté du spectacle qu’elles présentent à l’esprit
humain, le noble exercice qu’elles offrent
à son activité ; l’autre, parlant à des hommes déjà passionnés pour elles, devait se borner à faire sentir l’utilité de chaque travail, pour le progrès de la science à laquelle il appartient. L’histoire de M. de Fontenelle devait être plus philosophique ; celle de M. de Fouchy plus savante, et on voit en la lisant que, fidèle à ce principe, son auteur a su y mettre cette exactitude rigoureuse, cette clarté qui suppose la réunion d’une extrême justesse d’esprit à la facilité de varier et d’étendre ses connaissances sans les confondre.
Dans ses éloges, M. de Fouchy fut moins ingénieux que Fontenelle, mais il eut presque toujours le mérite de ne pas chercher à l’être. La simplicité,