tres objets, enfanter que des erreurs, et l’on ne pouvait plus, sans une tyrannie ridicule, lui interdire le droit d’examen sur les questions importantes
pour son bonheur, à l’instant où il en faisait un usage
si heureux pour sa gloire. M. de Fouchy fut témoin
de ces nobles efforts qui ont enfin délivré la raison
humaine de ses antiques entraves ; il en suivit les
progrès, et il a dû prévoir la révolution plus utile
encore qui devait les suivre, celle qui doit rétablir
les hommes dans leurs véritables droits, bien
moins usurpés par la force que méconnus par l’ignorance,
ou trahis par l’erreur ; car l’empire de la force
ne dure qu’un instant, si les préjugés ne désunissent
et ne trompent ceux qu’elle opprime. Tandis
qu’égarés par leurs intérêts, par leurs passions, par
l’amour même de l’indépendance, les hommes ne
feraient que changer de chaîne, les lumières seules
peuvent leur assurer une liberté durable et paisible ;
et l’on peut dire de la liberté politique, de celle des
nations, ce qu’un philosophe illustre a dit de la
liberté morale, que plus l’homme est éclairé, plus il
est libre.
En quittant les fonctions de sa place, M. de Fouchy ne voulut renoncer ni aux sciences ni à l’Académie ; assidu plus par zèle et par amitié pour ses confrères que par habitude, il reprit les travaux que sa place lui avait fait abandonner depuis plus de trente ans, et il en termina plusieurs. Il eut même le courage de former de nouveaux projets : tel était celui de rassembler dans un petit espace les faits les plus intéressants de l’histoire de l’Académie, de former un ta-